lundi 24 avril 2017

It ends with us de Colleen hoover

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                    Quatrième de couverture:

Lily Blossom Bloom n'a pas eu une enfance très facile, entre un père violent et une mère qu'elle trouve soumise, mais elle a su s'en sortir dans la vie et est à l'aube de réaliser le rêve de sa vie : ouvrir, à Boston, une boutique de fleurs.

Elle vient de rencontrer un neuro-chirurgien, Lyle, charmant, ambitieux, visiblement aussi attiré par elle qu'elle l'est par lui. Le chemin de Lily semble tout tracé. Elle hésite pourtant encore un peu : il n'est pas facile pour elle de se lancer dans une histoire sentimentale, avec des parents comme les siens et Atlas, ce jeune homme qu'elle avait rencontré adolescente, lui a laissé des souvenirs à la fois merveilleux et douloureux.

Est-ce que le chemin de Lily est finalement aussi simple ?
Les choix les plus évidents sont-ils les meilleurs ?


                      Mon avis:

Tôt ou tard je finis par lire le dernier roman de Colleen Hoover. Et malheureusement j'en reviens toujours à penser la même chose. Je vais vous expliquer pourquoi selon moi ses romans ne sont pas à la hauteur de leur réputation.

Sous prétexte d'une lecture fluide et divertissante (je suis entièrement d'accord  sur ces points) les lecteurs semblent mettre l'auteur sur un piédestal puisqu'elle vend beaucoup de livres, et l'éditeur la suit à chaque nouvelle publication. 

Or, dans chaque nouveau livre Colleen Hoover nous délivre une leçon de vie en faisant de tout le pire scénario possible qui pourrait arriver. Les personnages doivent traverser les plus horribles désastres avant d'en arriver à la conclusion. Ca me donne l'impression d'être manipulé. Je n'ai aucun problème avec le message véhiculé, ce qui me dérange c'est la façon d'y arriver. On nous en met plein la figure, des tartines bien dégoulinantes,  pour nous obliger à aimer. Parce que si tu oses ne pas aimer, c'est que t'es une pauvre nana sans cœur qui n'a rien compris.

Et que dire des dialogues? EL James a de la concurrence. C'est mielleux et inconsistant. Je crois (ok je suis sûre) que ça contribue à la prédictibilité de l'intrigue. Franchement, qui n'a pas compris dès la rencontre entre Ryle et Lily comment ça allait  se finir? C'était encore trop subtil pour certains??

En parlant de Ryle et Lily, leur couple ne choque personne dès le début? Ils sortent ensemble depuis six mois (passent très peu de temps ensemble (parce qu'il est neurochirurgien (et super riche) (et super intelligent) (et super beau) et qu'elle est sa propre patronne) et ils ... se marient. Ah. Ok. D'accord. Si tu veux.

Pour vous dire, je ne suis même plus choquée par les noms des personnages. Colleen Hoover en a fait sa marque de fabrique, mais sérieusement?? Atlas? Ryle? Lily Blossom Bloom? Déjà si le traducteur de la version française pouvait ne pas traduire, ça passerait mieux...

Enfin, je terminerai par souligner que ce roman se veut à fond dans l'air du temps. L'héroïne écrit à Ellen DeGeneres: trop hype quoi. Sauf que les relations entre les personnages, la vision de la femme font plus années 50. Une femme qui ouvre sa boutique, on en fait des caisses, une autre qui est femme au foyer, c'est la base. Heu...

Ce livre sort chez Hugo&Co (tiens donc?) le 11 mai 2017. Je crois que peut-être éventuellement je vous conseillerai de garder vos sous pour autre chose. Comme vous le sentez.


A une époque (ça date), j'avais apprécié et critiqué Finding Cinderella, Hopeless,  Slammed et Point of retreat. A part pour les défauts, ce que j'y raconte ne tient plus tellement aujourd'hui.

mercredi 14 janvier 2015

Queen and Country réalisé par John Boorman

Queen and Country : Affiche



  • Synopsis:

  • Mon avis:
Queen and country a une bande-annonce qui promet une bonne dose d'humour sur fond de guerre froide. Un pari étonnant qui m'a intriguée et totalement convaincue !
Film choral pour tous les âges, il retrace la vie d'un jeune homme mobilisé pour deux ans en Angleterre. Les tensions politiques mettent en péril son avenir puisqu'il risque à tout moment de partir pour la Corée. L'amitié met en péril sa carrière, sa famille et ses amours puisqu'il a choisi pour compagnon d'infortune un grand gaillard vengeur.
A travers le récit d'une vie, c'est aussi un rappel des valeurs de foi en ses idéaux, en sa patrie, en ses proches, que nous offre le réalisateur. Si l'acteur principal joue un Bill Rohan tout à fait convaincant, j'ai surtout été impressionée par Rémus Lup... David Thewlis qui livre ici une prestation bluffante. Son personnage, un sergent major vétéran obsédé par la discipline souffrant de stress post-traumatique nous fait rager, rire et pleurer à lui seul. C'est d'ailleur le personnage le plus marquant du film tant sa personnalité est travaillée, bien plus finalement que tous les autres du film. A noter quand même le flop pour moi du personnage d'Ophelia (ou l'actrice) qui échoue complètement à nous faire vivre la moindre émotion tout du long.

J'ai donc adoré ce film pour tout ce qu'il m'a fait ressentir et les questions qu'il pause. Dommage qu'il n'ait pas plus de succès.

[le livre et le film] Wild de Cheryl Strayed et réalisé par Jean-Marc Vallée



  • Synopsis:
 
  • Mon avis:
J'attendais avec impatience la sortie en salles de Wild. Il y a deux semaines de ça, la bande-annonce passait pendant les pubs avant la projection des films mais elle ne m'avait pas donné envie. L'ayant vue au moins quatre fois en une semaine, je commençais à la connaître par cœur. Un soir où j'étais sur facebook, j'ai vu que les éditions 10/18 proposées un concours pour gagner des places de ciné et des romans d'où le film est tiré. J'ignorais qu'il y avait un livre à l'origine et c'est à ce moment-là que j'ai été intriguée. J'ai essayé de participer pour gagner un exemplaire mais je n'ai jamais réussi à compléter les questions. Ca m'a énervée et sur un total coup de tête, je me suis décidée à l'acheter. Et quitte à me le procurer, autant le lire avant d'aller voir le film. J'ai fait les deux. Et c'est du bon, du très très bon.
 
Wild est au départ le récit autobiographique du parcours de Cheryl Strayed tout au long du Chemin des crêtes du Pacifique (Etats-Unis). Mais c'est aussi bien plus. Le livre, comme le film, débute sur une Cheryl Strayed épuisée physiquement et moralement, qui fait tomber une de ses chaussures dans un ravin, irrécupérable. Sans chaussures, pas de marche. C'est l'occasion de revenir sur les raisons qui l'ont amenée à se retrouver à cet endroit, à cet instant précis, dans cette situation. Sa vie a commencé à déraper quatre ans plus tôt au décès de sa mère. Alors qu'elle l'aimait et en était profondément aimée, Cheryl a l'impression qu'elle ne pourra jamais surmonter cette perte. C'est l'élément de sa vie que l'auteur a choisi de présenter dès les premières pages alors que le film en fait le climax de l'intrigue, ménageant le suspens auprès des spectateurs (ceux qui n'auraient pas lu le livre donc). S'ajoute à cela le fait que son frère (et sa sœur dans le livre, absente de la version cinématographique) s'éloigne d'elle jusqu'à couper totalement les ponts. Elle entre alors dans un cercle infernal, trompant son mari puis se droguant. Les époux divorcent et elle s'enfonce de plus en plus. Quand son ex-mari vient la récupérer dans l'appartement miteux de Joe, son partenaire de débauche, il est temps pour Cheryl de changer. Elle plaque tout et part marcher 1700 kilomètres. Marcher et réfléchir sur sa vie passée, s'en construire une nouvelle, meilleure.
Si pour des raisons de compression (le roman fait 498 pages) il a fallu élaguer l'intrigue de base et faire disparaître certaines personnes, l'esprit du roman est bien conservé et même magnifié par une Reese Witherspoon excellente en randonneuse au bout du rouleau. Elle n'en fait jamais trop. L'adaptation a surpassé mes attentes à vrai dire. J'avais adoré les détails extrêmement réalistes dans le livre, les étapes et rencontres très variées qu'elle a pu faire, j'avais été charmé par le dépaysement que m'offrait cette lecture. Tout cela, je l'ai retrouvé. C'est un film humain, qui montre à la fois les faiblesses et les limites de notre condition, mais aussi qu'on peut se dépasser au delà de tout ce qu'on aurait pu imaginer. (Une chose impossible à dépasser : le nombre de « fuck » dans le film!). C'est le genre d'histoire qui donne tout simplement envie d'atteindre ses limites, peu importe les risques.
> En bref, je suis enchantée par cette découverte. J'ai été conquise par le voyage de Cheryl Strayed au bout d'elle-même et j'ai déjà envie de relire/revoir Wild !

mardi 6 janvier 2015

Dix petits nègres d'Agatha Christie

 
 
Paru chez le livre de poche le 6 novembre 2002 - 256 pages
 
  • Résumé:
Dix personnes apparemment sans point commun se retrouvent sur l'île du Nègre, invités par un mystérieux M. Owen, malheureusement absent. Un couple de domestiques, récemment engagé, veille au confort des invités. Sur une table du salon, dix statuettes de nègres. Dans les chambres, une comptine racontant l'élimination minutieuse de dix petits nègres. Après le premier repas, une voix mystérieuse s'élève dans la maison, reprochant à chacun un ou plusieurs crimes. Un des convives s'étrangle et meurt, comme la première victime de la comptine. Une statuette disparaît. Et les morts se succèdent, suivant le texte à la lettre. La psychose monte. Le coupable se cache-t-il dans l'île, parmi les convives ?
 
  • Mon avis:
Agatha Christie est le maître incontesté du polar depuis des décennies. Je m'étais lancée comme défi en début d'année de découvrir sa plume et c'est finalement en toute fin d'année que je me serai décidée. C'est avec dix petits nègres que j'ai commencé et non avec un Hercule Poirot, puisque je ne voulais pas me lancer dans une « série ». Même si les enquêtes du détective sont indépendantes, j'imagine qu'il y a une certaine continuité dans l'évolution du personnage. Avec ce tome unique, je ne risquais aucune lacune.

 C'est dès les premières pages que le titre prend sens. Dix personnes qui a priori n'ont rien en commun, se voient réunies sur l'île du nègre en l'absence de son propriétaire. Chacun découvre dans sa chambre une chanson rapportant l'ordre et la manière dont dix nègres vont mourir. Un premier meurt, puis un deuxième, jusqu'à la dernière qui se suicide. Ainsi se réalise sur cette île du nègre la chanson, laissant la police dans le plus grand désarroi. Comment dix personnes ont-elles pu mourir sans que personne ne donne l'alerte plus tôt ? Qu'est-ce qui les relie ? Si le début était assez étrange et intriguant (Agatha Christie sait intriguer, c'est certain), j 'ai trouvé que le récit traînait vite en longueur. De plus, de suivre chaque décès a fini par me lasser compte tenu de l'aspect attendu. A la moitié, j'avais vraiment hâte que l'auteur conclue. Dernier point négatif : la fin ne m'a pas plus convaincue que ça. Je suis revenue au début après avoir tourné les dernières pages et je n'ai pas trouvé d'indices qui m'auraient très hypothétiquement permis de trouver le meurtrier. Au fil de ma lecture, j'ai élaboré tout un tas de scénario (c'est d'ailleurs le but de ce genre de roman) et rien n'a collé. Je finis donc sur une note négative ma découverte de l'auteur. Si je lui reconnais une imagination incroyable et un don pour accaparer l'attention du lecteur, mais je n'ai pas été satisfaite par l'enquête.

dimanche 4 janvier 2015

Exodus : Gods and Kings

Exodus : Gods and Kings

 
Réalisé par Ridley Scott - Sorti en salles le 24 décembre 2014 - Distribué par la 20th century Fox - Avec Christian Bale et Joel Edgerton

  • Bande-annonce:
 
  • Mon avis: 
Si je suis d'accord pour dire que l'ensemble du casting est à revoir, je suis quand même assez satisfaite de ce que j'ai vu.

D'abord, l'histoire m'a paru assez bien approfondi et le récit de la vie de Moïse était intéressant sur plusieurs plans.
 
On se rend bien compte qu'il était bien plus qu'un "employé de Dieu". Il se positionnait au même niveau que son peuple, avec des faiblesses similaires mais la confiance de Dieu en plus. Si la présence des femmes qui gravitent autour de lui tout au long du film est anecdotique, la relation qu'il entretient avec son fils m'a paru essentielle. Il refuse de lui faire connaître ce que lui-même a vécu mais ne semble pas pour autant savoir comment se comporter avec lui, qui pourtant ne demande qu'à être aimé. Tout un programme pour Moïse.
 
La relation entre Ramsès et Moïse est elle aussi intriguante, puisque c'est grâce à des jeux de regard que l'on comprend avant Moïse ce qui se trame dans la tête de son frère. C'est fait subtilement, pas besoin de mots dans un premier temps. Mais comme Moïse n'est pas une flèche, c'est par ce biais que le spectateur et lui ont la confirmation de la soif de pouvoir et de démesure de Ramsès. La réalisation est donc très réussie selon moi.
 
Enfin, les décors sont aussi splendides que majestueux. Un peu trop grandiloquents peut-être, notamment dans les batailles (ce qui fait perdre au film de son réalisme). Mais la ville de Memphis apparaît sublime. Et les plans sur les chantiers de construction et les esclaves m'ont vraiment impressionnée. Autrement dit, j'ai eu des étoiles plein les yeux ! 

> En conclusion, ce film a été une très belle surprise! Une belle aventure épique qui m'a permis de m'évader pendant deux heures!

samedi 3 janvier 2015

The Riot Club

The Riot Club
 
En salle le 31 décembre 2014 - Réalisé par Lone Scherfig - avec Sam Caflin, Max Irons et Nathalie Dormer - Paramont Pictures - 1h41
 
  • Bande-annonce:
  • Mon avis:
Deux jeunes riches et nobles sont enrôlés dans le plus sélect' des clubs d'Oxford : le Riot Club. Ils sont 10 et sont les meilleurs des meilleurs. Pendant leurs réunions, ils boivent, baisent, humilient, saccagent. Une réunion finit mal. Ils frappent le propriétaire du restaurant dans lequel ils ont organisé leur dernière orgie. Envoyé à l'hôpital, il ne se souvient pas de celui qui a failli le faire passer de l'autre côté. Mais au sein du club, la règle est simple : tous pour un et un pour tous. Vraiment ?
Des films sur la jeunesse dorée, on en a déjà vu un grand nombre. Si le casting est alléchant, les personnages joués par les deux têtes d'affiches (Max Irons et Sam Caflin) ne sont pas suffisamment exploités pour qu'on s'attache à eux. Comme quoi on peut être un personnage principal et laisser les spectateurs indifférents. Il manquait d'éléments sur leur histoire au lycée et leur famille selon moi.
Les personnages secondaires font plus office de figuration. Ma plus grande incompréhension va à Nathalie Dormer, annoncée sur l'affiche et qui ne doit pas apparaître sur l'écran plus de 5 minutes. Même la copine de Max Irons a plus de scènes. Le copain gay qui s'intéresse à lui avait du potentiel (on le comprend en même temps). Cependant, son importance dans l'intrigue est quasiment réduite au néant.
La musique était assez commune alors que je m'attendais à une bande-son explosive. Très peu de musique « pour la radio », c'est surtout des morceaux instrumentaux. Mention spéciale pour la toute dernière scène où ce sont les musiciens de rue qui accompagnent Caflin dans sa dernière marche (mais pas son dernier coup!).
Je dirai que dans l'ensemble, ce film n'a pas su trouvé la juste balance, autant au niveau du déroulement de l'intrigue qui devient instable, que de la bande-annonce qui en dit trop et pas assez en même temps (au final, le film parle plus de la débauche et de la chute que du club en lui-même), ou encore du casting.