lundi 10 octobre 2011

Le récital des anges

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Le Récital des anges
auteur:  Tracy Chevalier
éditeur: Folio
sortie: 2006
 434 pages


Présentation de l'éditeur  :

Londres, janvier 1901 : la reine Victoria vient de mourir. Comme la coutume l'impose, les familles se rendent au cimetière. Leurs tombes étant mitoyennes, les Waterhouse et les Coleman vont faire connaissance et leurs petites filles vont immédiatement se lier d'amitié. Pourtant, les familles n'ont pas grand-chose en commun. L'une incarne les valeurs traditionnelles de l'ère victorienne et l'autre aspire à plus de liberté. Dans le cimetière, véritable coeur du roman, Lavinia et Maude se retrouvent souvent et partagent leurs jeux et leurs secrets avec Simon, le fils du fossoyeur, au grand dam de leurs parents. Lavinia est élevée dans le respect des principes alors que Maude est livrée à elle-même : sa mère, Kitty Coleman, vit dans ses propres chimères. Ni la lecture, ni le jardinage, ni même une liaison ne suffisent à lui donner goût à la vie. Jusqu'au jour où elle découvre la cause des suffragettes. La vie des deux familles en sera bouleversée à jamais.


Mon avis:

Le récital des anges est le premier roman de Tracy Chevalier que j’ai lu. J’ai entendu des éloges phénoménales à propos de cet auteur, je me suis donc enfin décidée à me plonger dans son univers. Et que dire ?

La  première partie du roman (jusqu’à la page deux cents cinquante à peu près) je me suis ennuyée ferme. Les personnages endeuillés ne font que se promener dans un cimetière à pleurer. Sur le plan de l’histoire même, je n’ai absolument rien trouvé de spécial. C’est un portrait de la société britannique et de ses mœurs  au lendemain du décès de la reine Victoria. Mais alors quand les suffragettes se décident enfin à débarquer, ça décoiffe ! Et c’est le cas de le dire. Les personnages libèrent enfin leur retenu, agissent, parlent, décident, ressentent et le charme opère…

La forme du roman est originale. En effet, les chapitres correspondent à un mois et une année afin de bien s’y retrouver dans la chronologie. On débute en 1901 avec une Maude et une Livy âgées de cinq ans et on les quitte alors qu’elles en ont quinze. Elles sont devenues des femmes pour l’époque. Entre temps, beaucoup de bouleversements ont eu lieu dans leurs vies, bouleversements que l’on a pu suivre sous divers points de vue. Tous les personnages y passent et c’est extraordinaire. Nous avons aussi bien connaissance du ressenti de la bourgeoise riche que celui de la bonne ou du fils du fossoyeur... Tous les statuts y passent si bien que nous avons un large aperçu de la vie sociétale et familiale de l’époque. C’est extrêmement intéressant. Le combat des suffragettes est très bien exploité. On a donc un renversement total niveau qualité dans la deuxième partie.

La fin se focalise surtout sur la libération de Madame Coleman qui se joint au combat pour l’affranchissement de la femme. Elle devient une femme de caractère qui se bat pour sa condition et ses opinions. Sa chute n’en est que plus bouleversante. Alors qu’elle se libérait enfin du joug matrimonial, elle meurt écartée en quelque sorte de sa famille. De même, la disparition de la petite sœur de Livy nous offre une large palette d’émotion, de la tristesse à l’indignation en passant par le dégoût (de la condition masculine).

Si ce roman est à ce jour le moins bon de Tracy Chevalier, je pense être en droit de me demander à quoi ressemble le meilleur, la vierge en bleu.


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