- Informations:
Editions: J-C Lattès
Paru le 13 février 2013
250 pages
19 €
- Résumé:
Iris et Max ont vécu autrefois quatre années d'amour fou. mais aujourd'hui, Iris semble être la seule à s'en souvenir.
- Mon avis:
Avec ce magnifique titre et cette magnifique couverture,
difficile de résister à ce livre quand il a été proposé en partenariat sur
Livraddict. Je remercie donc énormément les éditions J-C Lattès et Livraddict
pour cette lecture.
Le titre de ce roman, Souviens-toi
de m'oublier, est au départ le titre d'une chanson de Serge Gainsbourg qui
est tout aussi magnifique que l'objet-livre. Au passage, c'est extrêmement
plaisant de l'écouter en même temps que de lire ce livre. Voici d'ailleurs
ci-dessous cette chanson:
Nous faisons la rencontre d'Iris, une journaliste en politique,
âgée de la trentaine. Elle vit avec Antoine, un politicien en vogue, qui ne
cesse de progresser dans l'échelle de la hiérarchie gouvernementale, et son
fils Thomas qu'elle a tendance à délaisser. Au début du roman, nous découvrons Antoine
et Iris à l'inauguration de l'exposition de peintures d'un artiste jusqu'alors
quasiment inconnu, essentiellement composée de portraits de singes au regard
vide. Cette exposition est pour Iris l'élément déclencheur d'une remise en
question sur sa vie actuelle et son passé. Le peintre de ces œuvres se trouve être
nul autre que son ancien amant, Max, dont elle s'est séparée deux ans plus tôt.
Or, cet homme semble avoir tout oublié de leur relation. Pire, il ne se
souvient plus ni de son existence, ni de celle de son fils. Comme si on lui
avait lavé le cerveau de sa période "Iris". Feint-il son ignorance ou
est-elle réelle? Iris est décidée à éclaircir ce mystère, à ses risques et périls.
Dans un style acceptable faute d'être transcendant, l'auteur
nous dépeint une histoire d'amour qui tend rapidement vers le thriller. Ce qui
s'annonçait dans les premières pages comme une banale histoire de relations
devient vers le milieu plus mystérieux, plus étrange, plus poussé. Plus scientifique
devrais-je dire. Et cette intrigue parallèle (dont vous révélez la nature vous gâcherez
le plaisir !) nous amène à réfléchir sur une possible application dans la vie
réelle. Est ce que la science peut tout se permettre du moment qu'elle soulage
certaines personnes? Où placer les limites? Autant de questions auxquelles
l'auteur répond clairement à la fin en positionnant le devenir des personnages
dans le sens de son opinion sur le sujet. La fin est une fin comme je les aime:
une "vraie" fin. La boucle est bouclée puisque les toutes premières
pages du roman renvoie à l'acte final de l'intrigue.
Régis Descott nous propose une galerie de personnages tout à
fait intéressante. Iris, personnage central du roman, est certes intelligente
mais un peu trop lunatique à mon goût. Les deux amants de la jeune femme, Antoine
et Max, sont aux antipodes l'un de l'autre. Antoine est politicien pur et dur,
qui pense avant tout à ses intérêts, et pour qui la femme ressemble davantage
un objet qu'à autre chose. J'ai eu du mal à comprendre la vision d'Iris sur ce
personnage. Elle le trouve rassurant et stable. L'impression que j'en ai eu est
totalement à l'opposé. Mais après tout, comme on dit, l'amour rend aveugle. Il
y a juste à la fin où j'ai eu l'impression qu'elle se réveillait et réalisait
qu'il n'était pas ce dont elle avait besoin. Max, au contraire, est un artiste:
créatif, introverti, sensuel, mais brute de décoffrage. Je l'ai largement
préféré à l'autre pingouin.
> Si on ne se plaît pas dans ce roman pour la beauté ou l'originalité
de l'histoire d'amour, on aura en revanche plaisir à le découvrir pour l'âme et
la créativité artistique de Max et l'intrigue autour de sa mémoire défaillante.
Un beau roman qui a son utilité!
8,5/10
Effectivement, il a l'air intéressant !!!
RépondreSupprimer"Je l'ai largement préféré à l'autre pingouin. " XD ! Tu m'étonnes !!