Editions Folio Classique - Paru le 14 mai 1999 - 525 pages - 6.20€ - Pour l'acheter
- Résumé:
Le Second Empire vise à faire de Paris la capitale de la mode et du luxe. La ville se modernise. Les boutiques du Paris ancien laissent place peu à peu aux grands magasins, dans le voisinage des boulevards et de la gare Saint-Lazare. La nouvelle architecture illustre l'évolution des goûts : on entre dans le royaume de l'illusion. Octave Mouret, directeur du Bonheur des Dames, se lance dans le nouveau commerce.L'exploit du romancier est d'avoir transformé un épisode de notre histoire économique en aventure romanesque et en intrigue amoureuse. Rien d'idyllique pourtant : le magasin est construit sur un cadavre ensanglanté, et l'argent corrompt tout. Pour Zola, la réussite du grand magasin s'explique par la vanité des bourgeoises et le règne du paraître. Il nous décrit ici la fin et la naissance d'un monde : Paris, incarné ici dans un de ses mythes principaux, devient l'exemple de la cité moderne.
- Mon avis:
Depuis des années que je veux découvrir ce grand classique
de la littérature française, je me suis enfin décidée à sauter le pas. Que ne
l'ai-je fait plus tôt!
Zola est réputé ou détesté pour ses interminables
descriptions, réalistes et précises certes mais ô combien fastidieuses pour
le lecteur. C'est d'ailleurs pour ça que j'ai mis autant de temps à me lancer,
d'autant plus que ce roman est assez long et dense. Il requiert qu'on prenne
son temps pour le lire, le savourer, pour en comprendre toute la richesse.
En effet, à travers chaque description de personnage comme
de lieu, à travers chaque événement transparaît une figuration du Paris du XIXème siècle. Et c'est là une grande part de l'intérêt du roman de pouvoir découvrir
une autre époque: le début de la consommation de masse, des grands magasins et
la révolution dans les méthodes de vente (notamment les débuts de la
publicité). Mais on y parle aussi des laissés pour compte, de ceux qui n'ont pas
réussi à s'adapter aux évolutions et qui ont fini dans la misère.
L'autre intérêt du roman, c'est Mouret. Encore plus que
Denise, ce personnage m'a totalement convaincue. J'ai adoré son caractère lunatique.
Du début à la fin, je l'ai trouvé incroyablement attachant. Mais que dire de Jean,
le frère de Denise et Pépé, tombeur de ces dames? Et de l'oncle Baudu, ce vieux
marchand bourru et obstiné? Autant de caractères exceptionnels qui m'ont fait
savourer chaque page du roman.
Quand je partais pour lire un chapitre maximum, je me
retrouvais deux ou trois chapitres plus loin tant j'étais prise dans l'histoire
et l'envie de connaître la suite des aventures de Denise. Donc si vous ne l'avez pas encore lu, faîtes-le. C'est à mes yeux l'un des
meilleurs classiques qu'il m'ait été donné de lire! Foncez !
pour ma part, je n'aime pas lire Zola. Trop de descriptions. Par contre, j'adore ses histoires lorsqu'elles sont adaptés au cinéma ! en enlevant toutes ses pages et pages de descriptions, je pense que j'adorerai le lire !!!!
RépondreSupprimerMoi j'aime bien ça. Ça m'aide à rentrer plus dans le livre. Je lis "les misérables" d'Hugo en ce moment et j'adore trop ! Je n'ai vu que l’adaptation en noir et blanc de ce livre et elle était sympa et assez fidèle compte tenu du contenu massif à présenter à l'écran !
SupprimerJ'ai essayé... Très franchement. Mais au bout de la troisième description, j'abandonne. Mais je me rattrape en regardant les adaptations parce que son travail est quand même formidable et il reste un auteur incontournable !
SupprimerLes vieilles adaptations en noir et blanc sont encore assez fidèles c'est sure! Les modernes par contre...
SupprimerUn des meilleurs de Zola ! Denise représente la "pauvre fille" dans toute sa splendeur, dès le début du livre, on a l'impression qu'elle porte toute la misère du monde sur son dos. Cela dit, c'est à travers ses yeux que nous découvrons l'émergence des grands magasins et de la "société de consommation" : ignorants tout autant qu'elle de ces vastes changements de la révolution industrielle....
RépondreSupprimerC'est un personnage fort mais ce n'est pas mon préféré. J'ai tantôt aimé, tantôt détesté Mouret. Je ne savais pas toujours comment interpréter ses actions. C'est cette ambivalence qui m'a séduite !
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