- Informations:
Editeur: Gallimard
Sortie: 1990
- Résumé:
Onze " faits divers ", d'une banalité tout apparente. Qu'il s'agisse d'un groupe d'ouvriers misérables passant en fraude la frontière italienne, de deux jeunes filles fugueuses, d'un enfant voleur, d'une femme accouchant seule sur la moquette d'un mobile home, surveillée par son chien-loup au regard de braise, qu'il s'agisse de la fillette broyée par un camion, ou de la fillette violée dans une cave de H. L. M. , l'auteur impose aux faits une étrangeté bouleversante. L'incident s'annule au profit du dénominateur commun de toute souffrance humaine qu'articulent l'horreur de la solitude, la répression, l'injustice et, quoi qu'il arrive, le fol et vain espoir de rencontrer, dans l'amour et dans la liberté, une merveilleuse douceur.
- Mon avis:
Le Clézio ou l’art de se confronter à la réalité…
« Toute ressemblance avec des évènements ayant existé est impossible » (p.239) : je confirme ! Autant de malheurs, ça n’existe pas, non ? Apparemment si. Ce recueil de faits divers est emprunt de désespoir, de détresse, d’accablement,… Âmes sensibles s’abstenir. C’est cru et ce n’est pas plus mal.
J’ai détesté cette lecture parce que le début La ronde est le plus mauvais des faits divers et même si les suivants sont excellents, j’ai continué à lire en me disant que ce livre ne sert à rien. De plus, c’est vraiment déprimant. Il n’y a pas que des malheurs dans la vie, un peu de gaieté dans ces faits divers aurait fait du bien. La vision pessimiste m’a trop accablée si bien que j’avais la rage contre le monde entier à la fin de ma lecture. Qu’est devenu l’être humain ?
Les faits divers :
L’échappé, David
et le passeur sont assez dans la même
veine. Ce sont des chemins de croix tout simplement.
Orlamonde et un
imaginaire. L’esprit d’une petite fille qui fuit mais que les adultes refusent
de laisser rêver. Mais contrairement aux autres, je pense qu’il n’est pas trop
tard pour elle. J’ai été attendrie par la villa Aurore et la grande vie.
J’y ai trouvé une grande dose de mélancolie. Les deux jeunes filles
fugueuses ont l’aire de vouloir échappé à leur passé et destin et c’est triste
pour maman Janine. J’ai également eu de la peine pour la dame de la villa
Aurore.
Le jeu d’Anne est
une histoire triste mais ne m’a pas choquée plus que ça. J’ai bien aimée la
description finale de la percussion entre sa voiture et le camion.
Ô voleur, voleur,
quelle vie est la tienne ? fait réfléchir. Cette situation pourrait
arriver à n’importe lequel d’entre nous. Or, voir ce qu’est prêt à faire cet
homme pour protéger sa famille, c’est dur à accepter et excuser mais on le
comprend.
La ronde ne sert à
rien.
Moloch, Ariane et Ô voleur, voleur, quelle vie est la tienne ? sont mes
préférés.
J’étais septique après avoir lu l’Africain mais maintenant,
je comprends le pourquoi de son prix Nobel. J’approuve !
Et juste comme ça, j’aime beaucoup la photo de couverture
d’Harry Gruyaert.
7.5/10
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