mardi 6 septembre 2011

L'africain de J.M.G. Le Clézio




  • Informations:

éditeur: Folio
sortie: 2004


  • Résumé:
Ce livre rend hommage à son père, médecin en Guyane britannique puis principalement en Afrique, dont il avait été longtemps séparé, et à l'Afrique (comme dans Onitsha), où il a passé son enfance.



  • Mon avis:
« J'ai longtemps rêvé que ma mère était noire. Je m'étais inventé une histoire, un passé, pour fuir la réalité à mon retour d'Afrique, dans ce pays, dans cette ville où je ne connaissais personne, où j'étais devenu un étranger. Puis j'ai découvert, lorsque mon père, à l'âge de la retraite, est revenu vivre avec nous en France, que c'était lui l'Africain. Cela a été difficile à admettre. Il m'a fallu retourner en arrière, recommencer, essayer de comprendre. En souvenir de cela, j'ai écrit ce petit livre. » Le Jour de mon oral du bac de français, la prof m’a demandé s’il y avait une phrase, un passage qui m’avait particulièrement marquée dans ce roman : je lui ai répondue que non. En fait, tout le roman m’a marqué. Mais comme il fallait choisir, j’ai retenu cette citation et le passage des fourmis. 

Ce livre est un chef d’œuvre, certes. Mais avec un gros défaut. Il a été classé dans la catégorie des autobiographies alors qu’il s’agit en réalité de la biographie du père de l’auteur. Avec sa mère et son frère, il quitte Nice pour rejoindre son père qui est médecin au Nigeria et qui y est resté pendant tout le temps de la guerre. Un plaisir de découvrir ce pays d’Afrique et toute cette description que nous apporte l'auteur. 

C’est aussi l’occasion d’une rencontre avec son père. Et justement : d’accord c’est un bel hommage à son père, mais Le Clézio a prit le parti de raconter avec sa vision de quand il était enfant. Et c’est nuisible à la beauté de l’essence de l’histoire. L’enfant est ridicule mais le père magnifique : ce n’est pas ce que je voulais lire. L'émotion de cet enfant qui découvre son père à l'âge de huit ans dans un autre pays. Un père sévère, autoritaire, qui a beaucoup souffert et qui a vu la souffrance auprès des malades qu'il a soigné. Il y a quelque chose qui me gène dans cette relation. On dirait que petit, il ne l’aimait (ou alors ils ont une manière vraiment spéciale de s’aimer). Et là il lui rend un vibrant hommage ?

7.5/10

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