jeudi 2 février 2012

Bonjour tristesse



Bonjour tristesse
de Françoise Sagan


 

La villa est magnifique, l'été brûlant, la Méditerranée toute proche. Cécile a dix-sept ans. Elle ne connaît de l'amour que des baisers, des rendez-vous, des lassitudes. Pas pour longtemps. Son père, veuf, est un adepte joyeux des liaisons passagères et sans importance. Ils s'amusent, ils n'ont besoin de personne, ils sont heureux.

La visite d'une femme de coeur, intelligente et calme, vient troubler ce délicieux désordre. Comment écarter la menace ? Dans la pinède embrasée, un jeu cruel se prépare.

C'était l'été 1954. On entendait pour la première fois la voix sèche et rapide d'un " charmant petit monstre " qui allait faire scandale. la deuxième moitié du XXe siècle commençait. Elle serait à l'image de cette adolescente déchirée entre le remords et le culte du plaisir.



  • Mon avis :


Dans Bonjour tristesse, nous suivons une tranche de vie, celle d’un père et de sa fille, le temps d’un été, d’un amour. Cet été 1954, Cécile va découvrir les plaisirs de l’amour suivant les traces de son père qui enchaine les conquêtes.

Ce roman nous apprend que rien ne peut changer notre nature profonde. Le naturel revient toujours au galop. Loin de tirer des leçons du suicide d’Anne, le père et la fille poursuivent leur vie immorale pour la société du XX ème siècle. Il est dotant plus choquant de voir que leur relation se fonde essentiellement sur l’échange de leurs expériences. Quand le père tente d’entrer dans les codes sociétaux, cette relation est d’ailleurs mise à mal. Ils ne s’entendent qu’à travers les récits de leurs conquêtes. Rien ne peut ébranler leur vie loin de la bonne éducation bourgeoise. La tristesse et le remord ne perdure pas. Ses sentiments ne semblent pouvoir être qu’éphémères. Ils poursuivent leur vie sur un chemin dont ils ne peuvent se résoudre à  se détourner. Françoise Sagan transgresse la morale et réfute l’autorité. Elle prône une liberté à toute épreuve exagérée.

Si ce livre est très court, j’ai quand même ressenti des longueurs sur la fin. Le plan machiavélique de Cécile, qui finalement se retourne contre elle, a du mal à aboutir. Et quand enfin on arrive à un dénouement, c’est pour un meilleur retour à la case départ. Comme si cette aventure estivale n’était là que pour permettre aux personnages de mieux se remettre en selle.

J’ai été mal à l’aise. L’histoire est vraiment très particulière et je n’arrive pas à savoir si je n’ai pas compris un quelconque message ou si ce roman n’avait juste pas vraiment d’intérêt.



6/10

1 commentaire:

  1. Bon ok, je passe mon tour !!! A moins que je me retrouve seule avec ce livre sur un île déserte, qui sait ??? mdr mdr !!!
    Bisous chouchou :!

    RépondreSupprimer

Une remarque sur ce billet? N'hésitez pas à me faire part de vos impressions!