Lu en anglais
En français:
L'étrange vie de Nobody Owens - Editions J'ai Lu - Paru le 4 mai 2012 - 256 pages - 6.90 € - Pour l'acheter
- Résumé:
Nobody Owens était presque encore un bébé quand sa famille a péri sous la lame du plus célèbre des tueurs de Londres, le Jack. La nuit du drame, il est cependant parvenu à se réfugier dans un cimetière, où un couple de fantômes l'a recueilli et l'a élevé comme l'un des leurs, sous l'oeil bienveillant de Silas, son ami ni vivant ni mort. Mais cette période heureuse est aujourd'hui révolue, car le Jack rôde toujours, et l'heure est venue d'aller l'affronter une bonne fois pour toutes. A l'extérieur.
- Mon avis:
De Neil Gaiman, j'avais déjà lu son délicieux Coraline, un pur délice pour
l'imagination. Et depuis des mois, je repoussais sans cesse ma lecture de L'étrange vie de Nobody Owens, ne
parvenant pas à me caler un moment pour prendre mon temps pour le lire. Qu'il
soit sélectionné pour le club de lecture de Babelio a donc été l'occasion de le
sortir. Mon avis rejoint celui de beaucoup de lecteurs: j'ai adoré malgré toute
l'étrangeté de l'univers et du style de l'auteur!
L'histoire se découpe en huit chapitres. J'aurai plutôt
envie de parler de "nouvelles" puisqu'en réalité chacun nous raconte
un moment de la vie de Nobody sans vraiment de liens entre eux. Il n'y a que
dans les deux derniers chapitres que l'on peut parler de réelle continuité.
Quand l'histoire commence, Nobody n'est qu'un bébé dont les
parents viennent d'être assassinés par un certain "monsieur Jack". Il
est recueilli par un couple de fantômes vivant dans un cimetière. On suit
ensuite ses aventures/mésaventures (nombreuses) et ses rencontres (nombreuses)
jusqu'à l'âge de 14 ans. La fin ouverte peut laisser présager une possible
suite. Personnellement, je trouverais ça dommage. Nobody part explorer le monde
des vivants: comment cela pourrait-il être aussi fantasque que celui des morts?
Mais si l'auteur décide de poursuivre dans cette direction, je l'y suivrai tout
de même avec plaisir.
J'ai trouvé les illustrations particulièrement pertinentes.
Elles ne faisaient pas que représenter les événements et les personnages, mais
elles ajoutaient surtout une vraie plus-value à l'atmosphère qui se dégage de
l'histoire. Tous les romans de Neil Gaiman n'ont pas été illustrés. C'est un
peu dommage, mais on se rend d'autant mieux compte de l'importe que les images
ont dans son univers.
Le style de l'auteur m'a paru également très particulier. En
anglais, j'ai rencontré énormément de mots dont je ne connaissais pas le sens
(et pourtant j'ai l'habitude de lire en VO). En plus de ce vocabulaire plus
riche que la moyenne (j'ai appris des choses), l'auteur fait des phrases
souvent très longues. En fait, il colle par des virgules des phrases qui
auraient dû être séparées par un point. Ça crée un effet de cascade très
intéressant certes, mais pas facile à lire. Il n'est alors pas toujours évident
de suivre la pensée de l'auteur et l'intrigue. L'écriture a tendance à frôler
l'anarchie. Néanmoins, qu'il est une plume un peu complexe prouve que l'auteur
l'a travaillé. Ça correspond très bien à l'univers "bizarre" qui est
dépeint.
Neil Gaiman est une fois de plus parvenu à me faire rêver
grâce à son univers et sa plume étranges, loufoques et merveilleux. J'ai
définitivement totalement adhéré avec cet auteur et j'ai hâte de replonger dans
son monde.
9/10
mon préféré de Gaiman pour l'instant :) j'ai beaucoup aimé l'atmosphère lugubre et légère à la fois :)
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