Editions Folio SF - Paru le 27 févirer 2014 - 416 pages - 7.90€ - Pour l'acheter
- Résumé:
Axelkahn est un ténor hors du commun, presque un dieu vivant. Ses
interprétations des airs d’opéras les plus périlleux sont des instants volés à
l’éternité. Tout cela grâce aux biopuces que lui ont implantées les mystérieux
Yuweh. Jusqu’au jour où ces greffes tombent en panne, renvoyant Axelkahn à sa
condition de simple mortel. Il ne lui reste plus qu’à tenter de retrouver un
Yuweh, dont la légende raconte qu’il aurait disparu au cœur des Bulbes Griffith,
gigantesque artefact spatial composé de stations reliées entre elles par des
filins créant une inextricable toile d’araignée. Il forme donc une troupe de
théâtre aussi hétéroclite qu’attachante et se lance en quête d’une hypothétique
guérison. De l’aventure, la description d’un monde hors du commun et… du
théâtre ! Rarement space opera n’aura si bien porté son nom.
- Mon avis:
Je ne connaissais rien de l'auteur avant de le découvrir par
le biais de ce roman. Pourtant, il a déjà à son actif une longue bibliographie.
Parmi celle-ci, deux romans qui prennent place dans le même univers que Les
opéras de l’espace mais qui développent d’autres intrigues : Haute-Enclave et L’homme qui n’existait plus. Laurent Genefort a également rédigé
une thèse sur les livres-univers dans la science-fiction. Il est ainsi loin d’être
novice dans ce genre de littérature et je remercie les éditions folio de m’avoir
donné l’opportunité de lire un de ses romans.
Du monde de l'opéra à la compagnie de théâtre, l'auteur nous
propose un bel éventail du rapport au spectacle vivant dans son univers de
science-fiction.
Tout le roman repose sur son personnage principal, Axelkhan,
ne laissant que peu de place aux autres protagonistes de l'histoire. Bien que
nombreux, ils restent assez superficiellement traités. Axelkhan est un célèbre
ténor, vivant dans le luxe et l'opulence.
« Les gens te
respectent, mais pourquoi t'aimeraient-ils? Tu es vaniteux, intolérant et imbu
de toi-même » lui dira-t-on plus loin dans le roman.
En bref, il n'est pas le personnage le plus
sympathique qu'il nous ait été donné de découvrir. Alors qu'il est en
représentation, il sent un jour sa voix se faner. Les appareils installés par
les Yuwehs sur ses cordes vocales pour parfaire sa voix viennent de dysfonctionner.
Seul un Yuweh serait en mesure de réparer une telle anomalie. Or, ce peuple représente
une entité mystérieuse : personne ne sait qui ils sont ni où ils vivent. Pour
Axelkhan, c’est une tragédie. Sans sa voix, il ne vaut plus rien. Il perd du
même coup son public et son argent. Il est désormais incapable d'assumer le
train de vie auquel il s’était habitué. Ne pouvant y renoncer, il devient prêt à tout pour retrouver
sa voix (il n’est pas connu pour son intelligence par contre). Quand il entend
parler de la légende d’un Yuweh perdu dans les Bulbes Griffith, il n’hésite pas
à si rendre. Et c’est là que pour contourner l’hostilité des autorités, il crée
une troupe de théâtre et poursuit sa quête pour retrouver le Yuweh.
Il m’aura fallu plus de trois semaines pour en venir à bout.
Loin d’être un page-turner (genre
très apprécié par les lecteurs en ce moment), Les opéras de l'espace prend au contraire le temps de se pauser, de
s'installer dans la description du quotidien. Cela ne fait certes pas avancer
l'action mais a l'avantage de vous plonger plus profondément dans cette nouvelle
galaxie. Pour une fois qu'on n'a pas à faire à une course contre la montre
jusqu'au dénouement, je tiens à saluer la façon dont l’auteur à mener son
récit. Si certains pourront reprocher des longueurs pendant le voyage d’Axelkhan
vers les Bulbes Griffith ou pendant les débuts de la troupe de théâtre, il n’en
sera rien pour moi. Même bien au contraire. J’ai savouré chaque moment tant j’avais
l’impression de faire partie de ce monde. C'est le genre de roman qui fait du
bien. Pour le reste, l'auteur a su m'intéresser de bout en bout, en mêlant histoires d'amitié et réflexions sur la vie, quête et spectacle. Un vrai bon roman de space opera tout simplement!
Seul point négatif qui n’engage que moi : n’étant pas suffisamment
familière avec le genre de la science-fiction, j’ai eu du mal avec certaines descriptions
très scientifiques de l'auteur. A titre
d'exemple: « L’ensemble évoquait la modélisation enfantine d’une molécule
arborescente, dont chaque atome était
une sphère creuse de dimensions cyclopéennes, parfois remplie d’atmosphère. »
(p.44). Ça me donne un poil mal à la tête d’essayer de comprendre cette phrase…
> Les opéras de l'espace, c’est un univers hors du commun, plein d’aventures
avec un héros aussi imbu de sa personne qu’attachant (c’est dire !). L’auteur
doit avoir un esprit sacrément tordu pour parvenir à mener aussi bien son récit
tout en restant captivant ! J'ai hâte de retrouver sa plume dans d'autres de ses histoires!
Je viens de le terminer et je te rejoins vraiment sur le vocabulaire employé par l'auteur pour les descriptions. C'est du chinois pour moi! C'est dommage car l'intrigue est vraiment originale et intéressante.
RépondreSupprimerJe pense que ce style tient vraiment à une question d'habitude! Les dévoreurs de SF n'ont même pas dû le remarquer ^^ Mais sinon, pour moi l'histoire rattrape largement ce point négatif ! Pour toi aussi ?
SupprimerJ'ai trouvé l'histoire vraiment pas mal et intéressante. Heureusement d'ailleurs sinon je ne serai jamais allée jusqu'au bout!
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