Editions La table ronde (Quai Voltaire) - Paru le 27 novembre 2003 - 285 pages - 7.90 € - Pour l'acheter
- Résumé:
Désireux d'orner les murs de sa nouvelle demeure parisienne, le noble Jean Le Viste commande une série de six tapisseries à Nicolas des Innocents, miniaturiste renommé à la cour du roi de France, Charles VIII. Le commanditaire est riche, il rêve de grandes scènes de chasse et de batailles. Surpris d'avoir été choisi pour un travail si éloigné de sa spécialité, l'artiste accepte après avoir entrevu la fille de Jean La Noble dont il s'éprend. Elle deviendra l'inspiratrice et le modèle des tapisseries. Cette passion entraînera Nicolas dans le labyrinthe de relations délicates entre maris et femmes, parents et enfants, amants et servantes. À Bruxelles, le lissier Georges de La Chapelle est confronté au plus grand défi de sa carrière. Jamais il n'a accepté un travail aussi ambitieux dans des délais aussi brefs. Mais les commandes sont rares et le marchand est puissant. Toute la vie de son atelier et de sa famille en sera bouleversée. En élucidant le mystère d'un chef-d'œuvre magique, Tracy Chevalier ressuscite un univers de passion et de désirs dans une France où le Moyen Âge s'apprête à épouser la Renaissance.
- Mon avis:
Avec Le récital des
anges et La vierge en bleu, Tracy
Chevalier m'avait jusqu'ici régalée de sa plume. C'est avec un plaisir fou que
je me suis d'ailleurs lancée dans ce troisième roman de l'auteur. J'ai
cependant très vite compris que je n'allais pas autant l'apprécier que les
précédents.
L'histoire prend ici place au Moyen Age, alors que la Renaissance commence à pointer le
bout de son nez. Ce n'est pas une période historique qui m'emballe plus que ça.
Mais j'étais après tout tout à fait ouverte à une belle découverte. Néanmoins,
cette période historique a été selon moi dès les premières pages sous
exploitée. Ce qui fait le charme des romans de Tracy Chevalier, c'est la capacité
de l'auteur à créer une atmosphère, à nous plonger dans la vie de personnages
éloignés de nous temporellement et/ou spatialement. Malheureusement, je n'ai
pas été transportée dans ce cas-là. En effet, l'auteur met l'accent sur
l'explication de l'intrigue et l'introduction des (trop?) nombreux personnages.
Mais on n'a pas l'impression qu'ils font partis d'un cadre très particulier. (Bon,
à part pour le "mon seigneur et maître" ^^) Il n'y avais pas cette
ambiance prenante et pesante qui nous tient aux trippes pendant toute la
lecture.
J'ajouterai qu'en plus d'avoir loupé l'aspect historique du
roman, l'intrigue amoureuse n'a pas été non plus transcendante. J'avais parfois
l'impression de me retrouver dans un roman harlequin, où tout ce qui se passe
dans l'histoire, c'est un homme et une femme qui se rencontre et tombent
amoureux. Si la partie autour de Nicolas
des Innocents passe encore, je suis passée par dessus les passages consacrés à Georges
de La Chapelle et ses proches. Il y avait un déséquilibre entre les deux
histoires, l'une prenant le pas sur l'autre.
J'ai quand même su apprécier les efforts de l'auteur pour
rendre le texte dans un style assez moyenâgeux
tout en restant compréhensible. Elle est vraiment douée pour écrire. C'est la
mise en contexte et l'intrigue de fond qui lui ont fait défaut pour ce roman. Selon
moi, La dame à la licorne ne vaut pas
ses autres livres !
J'ai bien envie de relire ce roman que j'ai découvert il y a longtemps. De plus, j'aime beaucoup mon édition. Je crois que c'est Burning Bright qui m'a le plus captivée parmi ses romans mais je ne connais pas le titre français.
RépondreSupprimerJe compte lire l'innocence après !
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