jeudi 5 juillet 2012

La Désillusion du monde de Federico Garcia Lorca

Couverture La Désillusion du monde



  •  Informations:

Editeur: La Différence (collection Orphée)
Publication: 2012 (réédition)
Genre: poésie
Langue : Bilingue Espagnol-Français
124 pages
5 Euros



  • Résumé:

Passionné de musique, de romances, et d’imagerie populaire d’Andalousie, musicien lui-même et dramaturge. Manuel de Falla l’admire, Salvador Dalí l’initie au surréalisme. Assassiné au début de la guerre civile espagnole, il laisse une œuvre inachevée, irrationnelle et tragique, savante et simple, incomparablement enchanteresse. Son obscurité même reste lumineuse. Ce choix de poèmes pris au cœur de l’œuvre reflète ses visions rieuses, sensuelles et somnambules, mais où ne cessent de battre les tambours voilés de la mort.


  • Mon avis:
Les Editions La différence relance leur collection de poésie Orphée cette année. A cette occasion, Babelio a organisé un petit quizz (assez difficile et tordu il faut l’avouer) pour tester nos connaissances dans ce domaine. La chance était de mon côté. J’ai étudié certains des poètes dont il était question pour mes cours. Et puis j’aime bien la poésie. J’ai donc remporté un ouvrage au choix de cette collection !

Mon attention s’est portée sur La désillusion du monde, recueil de poèmes de Federico Garcia Lorca.
Il n’y a pas longtemps, j’ai vu le film Little Ashes qui retrace la vie de cet artiste et celle de son amant Salvador Dali (joué par Robert Pattinson). C’est un très beau film, très très triste. La fin est bouleversante surtout que j’ignorais tout de la vie de ces deux artistes. Les acteurs sont excellents et leur personnage complètement taré. Bref, à voir !
Après avoir vu ce film ; j’étais curieuse de lire un peu de l’œuvre de Federico Garcia Lorca.

Au niveau du livre-objet, je suis amplement satisfaite. Jusqu’à présent, je ne connaissais que les belles lettres, classiques en poche qui propose des ouvrages bilingues. A mon plus grand enchantement, c’est aussi le cas d’Orphée. Une page est en espagnol, celle d’en face retranscrit sa traduction. En plus, la majorité des livres de cette collection sont au petit prix de 5 Euros. Comparé aux belles lettres, c’est un prix dérisoire.

> Je vous recommande chaudement cette collection!

Pour ce qui est du contenu, je suis bien plus dubitative. Je ne m’attendais absolument pas à ça.
Je diviserai les poèmes en deux catégories :
-d’abord, il y a les poèmes « simpliste ». : Pas besoin de traduction, l’espagnol est clair comme de l’eau de roche. Pas vraiment de métaphores. Pas vraiment de périphrases.
- Et puis, il y a en a où ça tourne au charabia. Peut-être les a-t-il écrits dans une période où il n’était pas très lucide. J’ai eu besoin de lire des analyses de ces poèmes pour comprendre.

Le poète nourrit une sorte d’obsession pour le vert. Ce mot revient très régulièrement, dans presque tous les poèmes. Pourquoi ? Il symbolise la crédulité et l’inexpérience (L’enfant fou ?). Il évoque aussi la jalousie, l’envie et la nature (Romance somnambule ?). Ce qui me fait penser que ça correspond tout à fait à Federico Garcia Lorca.

Je conclurai juste en soulignant la beauté de la langue. Tous les vers sonnent beaucoup mieux en espagnol qu’en français. Mais le langage utilisé par Federico Gracia Lorca ne fait pas tout. Il a un vrai don pour faire parler les mots et les ajuster entre eux.

"A cinq heures du soir
Il était juste cinq heures du soir."
(« Chant funèbre pour Ignacio Sanchez Mejias »)
 
7,5/10

 

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