vendredi 7 septembre 2012

Wuthering Heights d'Emily Brontë


Couverture Les Hauts de Hurle-Vent



  • Informations:

Éditeur: le livre de poche jeunesse
Parution originale: 1847
Présente édition: 12 janvier 2011
Aussi publié sous les titres: les Hauts du Hurlevent et Hurlevent des monts.
383 pages
5,50 Euros


  • Résumé:

Les Hauts de Hurle-Vent sont des terres balayées par les vents du nord. Une famille y vivait, heureuse, quand un jeune bohémien attira le malheur. Mr. Earnshaw avait adopté et aimé Heathcliff. Mais ses enfants l'ont méprisé. Cachant son amour pour Catherine, la fille de son bienfaiteur, Heathcliff prépare une vengeance diabolique. Il s'approprie la fortune de la famille et réduit les héritiers en esclavage. La malédiction pèsera sur toute la descendance jusqu'au jour où la fille de Catherine aimera à son tour un être misérable et fruste.


  • Mon avis:

J’avais essayé il y a un an ou deux de m’attaquer à la version intégrale des Hauts du Hurlevent d’Emily Brontë sans grand succès. Un style trop ancien et travaillé, des détails à profusion et de (très) nombreuses longueurs m’avaient découragée. Il n’en reste pas moins que ce classique de la littérature britannique du XIXème siècle mérite d’être lu entièrement au moins une fois.
C’est pourquoi je me suis rabattue sur cette version abrégée, publiée avec une nouvelle traduction dans la collection « jeunes adultes ». Je me suis dit que le style serait plus adapté à son lectorat et que les passages « inutiles » (et Dieu qu’ils sont nombreux !) seraient coupés.

Tout d’abord, que raconte ce classique?
M. Lockwood s’installe dans un manoir en location. Il rencontre rapidement le propriétaire (Heathcliff) qui, au cours d’un diner, lui apparait être un homme froid, rigide et distant.  Rentré chez lui, il interroge sa domestique, Nelly Dean, sur cet étrange personnage. Cette dernière lui raconte la terrible historie des familles Earnshaw, Linton et Heathcliff qui, part le biais de mariages et d’héritages, ont fini par se déchirer et se détruire.

L’histoire peut sembler complexe mais cette version abrégée est nettement simplifiée par rapport au texte original. La traduction n’altère en rien son côté « littérature classique » avec le style de l’époque. On retrouve bien la plume d’Emily Brontë (ou en tout cas tel qu’elle est dans mes souvenirs). De très nombreux passages ont été coupés. Je m’en suis aperçu à la lecture puisqu’il n’est pas dans les habitudes de l’auteure de ne passer qu’un paragraphe sur une « conversation ». Là où les coupures m’ont le plus semblé évidentes, est dans les passages avec M. Lockwood. On passe toujours très vite sur sa vie, ce qu’il fait et ses conversations avec Ellen « Nelly » Dean. C’est un peu dommage puisque c’est à travers eux que se déroule le fil narratif.

Dans ce roman, on rencontre énormément de personnages. Ce n’est pas un problème en soit mais là, j’ai eu du mal à m’y retrouver. Il y a notamment un personnage qui m’a posé problème : Catherine… Déjà, il y a deux personnages qui portent ce prénom. Ensuite « Catherine la jeune » change de nom trois fois : elle est Catherine Earnshaw, Catherine Linton et Catherine Heathcliff. Et quand on commence à parler de sa belle-sœur, de son cousin ou autre, je suis larguée…
Toujours au niveau des personnages, j’ai été un peu déçue par Heathcliff. Je l’imaginais cruel au possible, froid et insensible. C’est d’ailleurs ce que retiennent en priorité les lecteurs de ce roman. Alors, effectivement il n’est pas très avenant, mais je comprends ce qui l’a amené à se comporter ainsi. J’en veux bien plus à « Catherine la morte » pour lui avoir tourné le dos qu’à ce cher monsieur.

A part tout ça, l’histoire est sympathique. C’est agréable à lire, on a envie de savoir ce qui va arriver aux personnages, comment ça va se finir. D’ailleurs, j’ai adoré la fin : un happy-end en demi-teinte puisque qu’avant que « Catherine la jeune » ne trouve le « bonheur », elle en bave sacrément !

Je suis un peu déçue par ce classique dont j’ai finalement trouvé l’histoire assez banal … L’intérêt de ce livre est surtout dans le reflet de la société anglaise du début du XIXème siècle. L’argent, la propriété et le respect des classes sociales primaient et les femmes n’avaient vraiment pas le bon rôle. Il est vraiment intéressant sur le plan historique.


Un roman à lire pour accroitre sa culture littéraire 
mais qui m’a paru manquer un peu de piquant….


8/10
 

2 commentaires:

  1. Je suis entièrement d'accord avec ta toute dernière phrase de conclusion !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Quand as-tu pensé ? ma lecture remonte maintenant et je ne m'en souviens plus beaucoup, à part de la déception ...

      Supprimer

Une remarque sur ce billet? N'hésitez pas à me faire part de vos impressions!